EthiFinance met à jour sa méthodologie de notation ESG des Etats


EthiFinance annonce aujourd’hui une actualisation de Global Risk Rating (G2R), outil de notation des Etats sur des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG). Une occasion de faire le point sur l’intégration de ces enjeux, dans un contexte marqué par la forte instabilité sur les marchés financiers et la crise de la dette dans les pays de l’OCDE.

La prise en compte des enjeux ESG dans un contexte de crise de la dette souveraine

Alors que ces trois dernières années ont été marquées par une forte croissance des produits de taux dans les encours financiers dits ISR (Investissement Socialement Responsable), de plus en plus d’investisseurs institutionnels et de sociétés de gestion s’attachent à intégrer dans leurs processus d’investissement une analyse des émetteurs étatiques sur les enjeux ESG. C’est le constat dressé en 2011 par EthiFinance, agence indépendante de notation extra-financière, à l’occasion de la mise à jour biannuelle de son outil de notation sur les performances ESG des Etats, Global Risk Rating (G2R).
En effet, « si les opinions divergent encore sur l’impact réel des enjeux ESG sur la santé des pays de la zone OCDE, la crise financière et celle de la dette souveraine font progressivement converger les liens entre sortie de crise, modèle de gouvernance et gestion des enjeux sociaux », déclare Emmanuel de La Ville, Directeur Général d’EthiFinance. Quant aux performances environnementales, peut être moins mises en avant dans un contexte marqué par la crise de la dette dans les pays développés, elles sont l’écho des stratégies mises en œuvre par les Etats sur le plan de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement. Selon Léo Gaborit, analyste-pays chez EthiFinance, « plusieurs Etats se démarquent au niveau mondial en intégrant pleinement les préoccupations environnementales dans leur modèle de croissance ou leur plan de relance ; certains par des politiques énergétiques tenant compte du défi climatique et de l’épuisement progressif des ressources non renouvelables, d’autres par des stratégies d’exploitation durable de leurs actifs environnementaux. Ces pays ont fait le choix politique parfois audacieux de substituer au coût futur de l’inaction présente des mesures structurelles, facteurs d’innovation pour une croissance plus soutenable sur le long terme. »

Un classement des Etats sur les enjeux ESG qui offre une nouvelle grille de lecture aux investisseurs

Les résultats des notations G2R montrent que les champions économiques d’aujourd’hui, Etats-Unis et Chine en tête, ne sont pas toujours ceux qui favorisent le plus un développement soutenable sur le long terme.
La mise à jour des données permet de tracer des tendances intéressantes. En effet, si la tête du classement au sein de l’OCDE met de nouveau à l’honneur les pays scandinaves et germaniques, une forte progression des indicateurs sociaux et de gouvernance est constatée dans certains pays d’Europe de l’Est et du centre tels que la République Tchèque, la Pologne, la Slovaquie ou encore l’Estonie. Au classement mondial, il convient de saluer les bonnes performances d’Etats nouvellement membres de l’OCDE comme le Chili, lequel confirme sa progression amorcée en 2007, ou de certains pays en développement tels que le Costa Rica ou le Botswana. Leurs efforts de transparence dans les politiques publiques, leur progression sur le plan social ainsi qu’une gestion efficiente de leurs ressources naturelles les placent au dessus de plusieurs champions économiques membres de l’OCDE ou des BRICs. Sur un plan plus hexagonal enfin, la mise à jour des indicateurs a révélé une baisse des performances de la France, état de fait déjà observé depuis 2008. Pour rester sur des enjeux d’actualité, il est à noter également que la Grèce et l’Italie se maintiennent dans le dernier quart du classement des pays de l’OCDE, et occupent les dernières places du classement sur le périmètre de l’Union Européenne. 

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Pourquoi les PME doivent affirmer et afficher leur responsabilité sociale ?

La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) est la déclinaison du concept de développement durable appliqué au monde de l’entreprise. Une entreprise RESPONSABLE est une entreprise soucieuse de sa performance, de sa croissance, de sa rentabilité, dont les dimensions environnementales et sociales de ses activités sont clairement intégrées à sa stratégie et qui veut travailler en prenant en compte les nouvelles attentes de ses « parties prenantes » : clients, salariés, fournisseurs, actionnaires, société civile.

Les PME sont porteuses des mêmes enjeux, des mêmes attentes des parties prenantes que les grands groupes, et peuvent, comme les grands groupes, pâtir dans leur patrimoine immatériel, voire dans les résultats, d’une défaillance dans leur fonctionnement social ou environnemental qui éloignerait d’elles une partie de leurs clients.

Un grand nombre de PME a mis en œuvre des actions que l’on pourrait qualifier de RSE, même si elles n’utilisent pas ce terme. Ces démarches dans les PME sont moins formelles et plus intuitives que les grandes entreprises, mais cela ne les rend pas moins importantes ni moins efficaces. Cela les rend cependant moins lisibles à l’extérieur.

Au-delà de l’intérêt économique et social des démarches de RSE, diverses pressions obligent de plus en plus de PME à afficher leur responsabilité sociale : pression des partenaires d’affaires (grandes entreprises), pression d’investisseurs, pression des consommateurs, mais également pression règlementaire (Loi NRE, Loi Grenelle 2, règlementations environnementales de plus en plus strictes, lois contre la discrimination, etc.).

La RSE est donc avant tout une réponse aux pressions exogènes croissantes et à l’évolution de la demande sociale en faveur d’un mode de développement économique plus humain, plus solidaire et plus respectueux de l’environnement. De fait, la vague de la RSE qui emporte les grandes entreprises a déjà commencé à déferler le long de leur chaine de valeur et se répercute inévitablement sur leurs fournisseurs et sous-traitants.

Les PME, intégrées à ces chaines de valeurs, doivent non seulement mettre en place les principes de la RSE, mais également en rendre en compte de façon crédible, au risque d’être, à terme, écartées au profit de partenaires moins susceptibles, du moins théoriquement, de mettre en jeu la réputation des grandes entreprises.

Enfin, l’accès au marché des capitaux contraint progressivement les entreprises à démontrer leur engagement dans les démarches de RSE et pour cela les oblige à être transparentes. En conséquence, si les PME veulent bénéficier de capitaux de long terme, elles doivent démontrer une gestion socialement responsable.

Par F. Lecluse le 31/05/2011
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